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PRIER POUR L’EDUCATION

QUELQUES SUGGESTIONS

  • FONCTION PUBLIQUE: RAMENER LES SALAIRES A LEUR NIVEAU DE 1997.

Pendant les 20 premières années de l’indépendance, l’administration camerounaise a impressionné les observateurs les plus avisés des services publics africains par la qualité de ses ressources humaines et sa relative efficacité dans le traitement des dossiers. Elle était considérée à l’époque comme l’une des meilleures d’Afrique noire. Le fonctionnaire camerounais, fier de son statut social pouvait envisager sa carrière avec un optimisme certain. Il était assuré d’un salaire décent, d’un logement décent et d’une couverture sociale minimale pour sa famille et lui-même.

Puis vint 1997, et cette phrase assassine du Chef de l’Etat : « 1997 sera une année difficile« . La souffrance des fonctionnaires avait commencé. Les salaires furent réduits de 75%. Le logement administratif disparut et avec lui toute la couverture sociale des serviteurs de l’Etat. Officiellement, il s’agissait de sacrifices que tous les citoyens devaient consentir pour sortir de la crise économique générale qui frappait le pays ; mais il s’agissait surtout d’un choix politique qui consacrait le règne de la débrouille et de la corruption au sein de notre administration publique.

Depuis quelques années, on parle de retour à la croissance économique. Les caisses de l’Etat sont à nouveau pleines. A preuve, l’impressionnant parc de véhicules acquis par l’administration dont le moins cher coûte 56 000 000 FCFA. Mais les fonctionnaires tardent toujours à recouvrer leurs avantages. Les différentes revendications des syndicats de fonctionnaires sont étouffées dans l’œuf.

Pourtant, le relèvement du salaire des fonctionnaires est loin d’être une mesure simplement économique. Il s’agit d’une voie obligée dans la recherche des solutions contre la corruption qui gangrène notre pays. Aucun programme économique n’a de chance de réussir, s’il ne prend en compte l’exigence d’une administration performante et disciplinée.

De même, c’est en améliorant la qualité de son administration que le Cameroun peut devenir la destination privilégiée des investissements étrangers en Afrique Centrale.

Nous pensons qu’un bon fonctionnaire c’est avant tout un fonctionnaire qui n’a pas besoin de tricher avec son travail pour mener une vie sociale décente. Le redressement du salaire des fonctionnaires camerounais est donc aussi une question de dignité humaine. Il s’agit de donner au fonctionnaire camerounais, une rétribution à la mesure des efforts qu’il fournit pour faire fonctionner l’Etat.

Enfin, pour l’Etat camerounais, il s’agit d’un devoir d’équité et de justice sociale. Aucune administration africaine n’a pu admettre le type de sacrifice consenti par les fonctionnaires camerounais sans que l’on assiste à une explosion sociale. L’Etat camerounais doit pouvoir récompenser le courage et l’abnégation de ses agents en prenant des mesures qui visent à rétablir leur équilibre social mis à mal pendant les années de crise. Il doit pouvoir introduire le relèvement du salaire des fonctionnaires dans la liste de ses priorités lors des négociations avec les institutions de Bretton Woods.

  • METTRE EN PLACE UN STATUT MINIMAL DE L’ENSEIGNANT

C’est un lieu commun aujourd’hui d’affirmer que le savoir est désormais la nouvelle richesse des nations. Les nations qui investissent le plus dans le secteur éducatif sont celles qui dirigent le monde.

En fait, l’éducation n’est plus simplement un secteur du social pour ne pas dire comme certains, un gouffre à sous. Elle représente aujourd’hui une grande opportunité de création de la valeur ajoutée des Etats. Le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication est la parfaite illustration de cette nouvelle donne. Ce changement de perspective au niveau international s’accommode mal de la situation de mendicité avancée dans laquelle vivent aujourd’hui les enseignants camerounais, mendicité qui a des effets plus que néfastes sur la qualité de la formation de nos enfants et sur leur niveau d’éducation.

Les enseignants sont en effet avec les paysans, le corps qui aura payé le prix le plus fort de la crise économique des années 90. Dans l’enseignement privé par exemple, certains chefs d’établissements, dans l’incapacité de payer les salaires du corps enseignant, ont dû purement et simplement fermer leurs établissements. Dans quelques établissements publics de Yaoundé et Douala, les disparités dans le traitement des enseignants sont aujourd’hui telles qu’à matières égales et à classes égales, les écarts de salaires vont du simple au triple.

Il faut pouvoir donner à l’enseignant un statut social qui corresponde au rôle que celui-ci joue dans la formation intellectuelle et morale des citoyens camerounais. Il faut que ce statut soit élaboré sur une base équitable pour éviter d’entretenir un système éducatif à plusieurs vitesses. Tous les enseignants, qu’ils soient du public ou du privé doivent justifier d’une même base salariale. C’est un impératif de solidarité qui interpelle non seulement l’Etat mais aussi tous les partenaires de l’éducation au Cameroun.

Il faut pouvoir dépasser le stade actuel des négociations entre le Ministère de l’Education Nationale et les syndicats des enseignants pour faire du statut de l’enseignant camerounais en général un sujet de débat national.

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