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PRIER POUR L’EDUCATION

INSTAURER LA GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC

ET RETABLIR LA BOURSE

Le Cameroun est un pays pauvre très endetté dont plus de 70% de la population vit dans les zones rurales. Le pouvoir d’achat globalement très faible permet à peine aux ménages de couvrir leurs besoins essentiels. En conséquence, faire payer l’accès aux établissements publics à ces populations, c’est déjà priver leurs enfants de l’éducation à laquelle ils ont droit en vertu de la constitution du Cameroun.

L’Etat a, en effet, le devoir de promouvoir une éducation intégrale de la jeunesse camerounaise pour donner à chaque famille une chance de sortir de la misère et de l’ignorance. Or, sous le gouvernement du renouveau, le maintien des frais de scolarité dans les lycées et les universités d’Etat a eu pour principale conséquence la fermeture de ces ordres d’enseignement aux couches sociales les plus défavorisées pour les ouvrir davantage aux privilégiés qui seuls peuvent payer les frais de scolarité et verser les pots-de-vin aux fonctionnaires de l’administration scolaire et universitaire.

Il est donc urgent que la gratuité de l’enseignement primaire imposée par les bailleurs de fonds internationaux soit généralisée à tous les ordres de l’enseignement public y compris l’enseignement supérieur.  Les établissements publics des régions enclavées des provinces septentrionales et de l’Est Cameroun devraient bénéficier d’une attention particulière. Il s’agirait d’encourager, par diverses mesures d’incitation, les enseignants qualifiés à aller exercer leur profession dans ces localités où les conditions de vie ne sont toujours pas des plus attractives.

Nous proposons enfin une plus grande implication de tous les segments sociaux (entreprises, municipalités, ONG) dans le processus d’encadrement et de formation de la jeunesse camerounaise.

Ce faisant, le problème de l’inadéquation entre la formation et l’emploi pourrait trouver un début de solution.

        Rétablir la bourse universitaire est aussi une des décisions majeures que nous considérons comme essentielle pour rétablir l’équilibre de l’enseignement supérieur.

Avant 1990 en effet, l’accès à l’enseignement supérieur était gratuit au Cameroun. Une partie des étudiants bénéficiait de la bourse universitaire et l’autre partie d’une aide annuelle. L’objectif recherché par l’Etat était de mettre les étudiants dans les meilleures conditions de confort intellectuel et matériel, gage d’une formation universitaire de qualité.

Cet objectif était largement atteint. L’université de Yaoundé comptait parmi les meilleures de l’Afrique subsaharienne. Puis, vint la crise et avec elle le massacre de l’intelligence par une gestion calamiteuse. Les enseignants de l’université et les chercheurs des différents instituts étaient les premiers à accumuler les arriérés de salaire. Ceux qui osaient dire leur colère étaient régulièrement bastonnés par les agents des forces de l’ordre.

Quant aux étudiants, non seulement ils perdaient la bourse, mais ils assistaient, impuissants, à la suppression de tous les budgets qui servaient à financer les équipements et les œuvres universitaires (logement, bibliothèque, transport, laboratoire, etc.). Et pour couronner le tout, ils étaient désormais astreints aux frais de scolarité allant jusqu’à 100.000FCFA par an. Cette privatisation de fait de l’enseignement supérieur a eu au moins deux effets néfastes :

  • elle a gravement altéré la qualité de la formation dans nos universités. Aujourd’hui, nos diplômes ont beaucoup de mal à faire face à la concurrence sur le marché du travail, en raison d’une formation inadaptée aux besoins des employeurs d’une part et d’une formation dispensée au rabais d’autre part.
  • elle a ôté aux jeunes issus des classes sociales défavorisées toute chance d’accéder à l’enseignement supérieur. Or, tout le monde sait que c’est grâce à l’appui de l’Etat que certains fils de paysans se retrouvent aujourd’hui dans les hautes sphères de l’appareil de l’Etat et du secteur privé. En l’état actuel, un fils de commerçant est condamné à rester commerçant, et le fils d’un paysan est condamné comme son père à rester paysan.

Ce choix opéré par le régime du renouveau est en contradiction avec l’exigence d’un développement durable et harmonieux du pays. Nous pensons que l’Etat doit pouvoir donner les mêmes chances de se former à tous les jeunes Camerounais. Le Cameroun, à l’instar de tous les pays modernes, doit miser sur le génie créateur de sa jeunesse quelle que soit son origine sociale, pour venir à bout des problèmes auxquels il est confronté.

Les jeunes camerounais de nos universités sont capables des mêmes prouesses que leurs compatriotes footballeurs. Nous avons le devoir de les encourager dans leurs spécialités respectives pour pouvoir en récolter les mêmes joies que celles qui nous viennent du football. Le rétablissement de la bourse universitaire et des programmes d’assistance et d’aide à la recherche serait dans ce contexte la preuve de l’encouragement et de l’appui de l’ensemble du peuple camerounais dans cette quête du savoir.

About MINISTERE PRIERE CAMEROUN

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