PRIER POUR UNE EXPLOITATION DU POTENTIEL NATUREL ET HUMAIN QUI PROFITE AUX CAMEROUNAIS

Ce potentiel est riche. Mais, les Camerounais n’en profitent pas suffisamment à cause de nombreux facteurs qui handicapent son exploitation.

Naturellement, le relief du Cameroun est susceptible de générer des catastrophes. Les volcans du pays sont pour beaucoup des volcans actifs. Ce sont parfois des réservoirs pour des lacs de cratère à forte concentration de gaz toxique. Dans ce sens, l’histoire nous rappelle qu’il y a eu des émanations de gaz au lac Monoum en 1984 et au lac Nyos en 1986. Des éruptions volcaniques au mont Cameroun en 1982, en Avril 1999 et en Mai 2000. Les autres catastrophes sont relatives aux inondations (Kribi 1998, Diamaré dans l’Extrême-Nord en 1996, 1998 et 1999), aux incendies à Nsam en Février 1998, au marché de Bafoussam en 1999, au marché Mokolo de Yaoundé en 1998, à Limbé en 2000, à la poudrière du quartier général à Yaoundé en 2001, aux crashs aériens et accidents routiers.

« La prière fervente du juste a une grande efficacité. »

Jacques 5 :16

• Prions pour l’élaboration d’une bonne stratégie de prévention des catastrophes et de surveillance des zones à risques.

• Prions pour nous opposer à tous les esprits causant des catastrophes et occasionnant des accidents et des incendies.

L’Etat camerounais a mis sur pied des stratégies qui devraient permettre de remédier à la mauvaise exploitation du riche potentiel du pays. Notre prière est orientée vers ces stratégies.

1) POUR LA FILIERE AGRICOLE

• Accroissement des superficies cultivées et l’augmentation des rendements.
• Manioc: amélioration de la commercialisation par l’encouragement de la constitution des réseaux pour des activités collectives de petites transformations, l’amélioration du réseau des pistes de desserte, une mécanisation adaptée à la petite transformation et la mise en place d’un système efficient d’informations.
• Filière pomme de terre: production/diffusion des semences de bonnes qualités – La mise en place d’un système de collecte – L’entretien des pistes rurales – Le renforcement des capacités des agriculteurs avec un accent sur la constitution des réseaux – Promotion des exportations.
• Filière du maïs : gestion de la fertilité – Protection des sols afin d’augmenter la productivité et assurer la durabilité des systèmes de culture – Production des semences de qualité – Développement de l’attraction animale et amélioration du stockage villageois – Développement des liens contractuels entre les producteurs et les unités de production.
• Mil et sorgho : intensifier la vulgarisation sur les itinéraires techniques déjà mis au point par la recherche – Développer les techniques anti-érosives et l’utilisation des amendements organiques dans le cadre des programmes – Intensifier la promotion des magasins de stockage villageois pour diminuer les pertes post-récoltes – Augmenter la valorisation des productions et assurer une réserve des semences.

2) POUR LA FILIERE INDUSTRIELLE

Il est question de prier pour que les obstacles suivants soient ôtés :

Industrie avicole. Le principal défi du secteur est d’abaisser le prix de revient en maximisant la productivité des facteurs :

• le coût élevé de la provende : Le Cameroun dépend à 60% de l’extérieur pour ses besoins en maïs, dont le prix demeure élevé et fluctuant ;
• le faible rendement des facteurs, en particulier la durée de la croissance, le poids, le rendement de la ponte, le taux de mortalité, la prophylaxie ;
• l’absence de spécialisation : un même opérateur produit des poulets, œufs, aliments…
• une maîtrise insuffisante des techniques modernes d’élevage et de gestion ;
• l’absence de synergie : une implantation isolée des fermes ;
• l’absence d’unités d’abattage industriel (seulement quelques tueries artisanales de volailles) et de moyens de conservation, ce qui oblige le petit aviculteur à organiser lui-même le marketing de sa ferme. Cela conduit à une augmentation du coût de production des poulets (les problèmes d’écoulement allongent les cycles de production) ;
• la difficulté d’accès au financement, en particulier depuis la liquidation du FOGAPE.

3) FILIERE TEXTILE ET CONFECTION

Les principales contraintes de la confection sont liées à : (i) la faible synergie entre les créateurs, les distributeurs et les marchés porteurs, (ii) une organisation et une production encore artisanales ainsi qu’une absence de spécialisation dans l’exécution des opérations, (iii) des ressources humaines insuffisantes (absence de standardisation des programmes de formation professionnelle), (iv) une faible synergie entre les producteurs de tissus, les unités de confection industrielle et les créateurs, (v) l’absence d’un cadre institutionnel d’appui aux petites et micro entreprises de confection, susceptible de suppléer à leurs carences par l’organisation des formations dans les domaines du design, des techniques de confection, des méthodes de production, de gestion, de marketing, etc

4) FILIERE DE TRANSFORMATION TERTIAIRE DU BOIS

La principale contrainte au développement de la troisième transformation du bois porte sur l’absence d’un cadre d’appui institutionnel propre à remédier aux difficultés des entreprises de ce segment, notamment la formation, le marketing, l’accès aux matières premières, les technologies, le financement et les équipements. L’étude prévue pour l’élaboration d’une stratégie de développement de la transformation tertiaire du bois devra identifier les meilleures conditions  pour renforcer les capacités de ce segment de la filière.

5) LA PECHE

            La pêche industrielle connaît une activité stagnante due aux difficultés d’accès des armements camerounais aux eaux plus poissonneuses des pays voisins, l’absence d’un système efficace et permanent de suivi, de contrôle et de surveillance des eaux ainsi qu’au non aménagement des zones d’accostage des bateaux de pêche et à l’absence de statistiques. Le développement de la pêche artisanale est freiné par l’absence d’infrastructures de transport qui entraîne des pertes de l’ordre de 30 à 35% de la production soit 33.000 tonnes environ, ce qui représente plus du triple de la production industrielle à laquelle il faut ajouter la difficulté d’accès au financement, l’inorganisation des acteurs, l’absence d’un cadre institutionnel d’appui et de mécanismes de contrôle et de surveillance. L’aquaculture quant à elle souffre de contraintes telles que l’interdépendance des maillons (station aquacole ou centre d’alevinage, moniteur piscicole, pisciculteur) de la chaîne, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en alevins ; le non respect des normes techniques et de gestion ; la lenteur des procédures administratives ; le difficile accès au crédit et les rendements faibles.

6) FILIERE DE TRANSFORMATION DES FRUITS ET LEGUMES

Selon le bureau International du Travail, les pertes annuelles de fruits et légumes frais sont de l’ordre de 30 à 50% de la production globale. En considérant ce pourcentage de perte, le chiffre correspondant pour les fruits est de 265.500 tonnes et 157.500 tonnes pour les légumes. D’après différents diagnostics, le développement de l’industrie de transformation des fruits et légumes est freiné par la difficulté d’approvisionnement en matières premières des unités industrielles tant du point de vue de volume que de la qualité, la non adaptation des emballages recyclés à la nature des produits, l’absence d’équipements appropriés, la non observation stricte des normes de production applicables dans les industries agro-alimentaires, une gestion  familiale des unités de production, la faible capacité de stockage et de conservation aussi bien des matières premières que des produits finis.

7) LE SECTEUR MINIER

Dans le secteur pétrolier, les mesures visent à :

clarifier les rôles des différents intervenants dans le secteur des hydrocarbures et promouvoir la recherche et l’investissement privé dans cette zone.

8) POTENTIEL HUMAIN

Les ressources humaines doivent être renforcées et valorisées par un certain nombre de stratégies.

Le renforcement et la valorisation des ressources humaines constituent la pièce maîtresse de la stratégie sociale du Cameroun. Cet axe stratégique s’adresse directement au défi de la forte croissance et du rajeunissement de la population. Il renforce directement la sphère sociale, mais aussi le capital humain, et donc les fondements de la croissance à moyen et long termes. Dans ce domaine, le gouvernement a élaboré une série de stratégies sectorielles qui visent en particulier : (i) la promotion de l’éducation de base pour tous, (ii) l’amélioration de l’état de santé de la population en général et celui des mères et des enfants en particulier, (iii) l’amélioration des conditions  de vie en zones urbaines, (iv) la lutte contre le chômage et l’insertion des populations défavorisées dans le circuit économique, (v) la promotion de l’égalité et de l’équité entre les sexes et (vi) l’amélioration des conditions  nécessaires à l’épanouissement et à la sauvegarde de la famille et de l’individu.

Le potentiel humain que renferme le Cameroun doit être un facteur réel de développement. Il faudrait pour cela s’opposer dans la prière à tout esprit de paresse, de légèreté, de facilité et d’imitation servile. Il serait particulièrement intéressant, à ce propos, de renverser les forteresses de corruption, de tricherie ou de fraude, de « faymania »,… qui animent  l’esprit des Camerounais.

Ce potentiel jeune constitue une ressource à gagner pour Christ. Il importe de ce fait que les jeunes se tournent vers Dieu, seul référence et sécurité pour eux. (Ps 46:1-2). L’église devra pour cela développer des moyens efficaces pour amener au Seigneur les jeunes qui ne sont pas issus de familles chrétiennes et ceux qui viennent des milieux difficiles où sont pratiqués la délinquance, la violence ou le trafic de drogue afin qu’ils se rendent compte du vide spirituel qui se trouve dans leur vie. Il est aussi impérieux que Dieu suscite davantage de ministères et d’ouvriers au milieu des jeunes.

De part sa position stratégique, le Cameroun est semblable à la détente d’un fusil. De ce fait, il peut jouer un rôle important dans le plan de Dieu d’autant plus qu’en prenant une carte de l’Afrique, on constate qu’elle ressemble à une arme (revolver, pistolet) dont le canon se trouve être la ville du Cap en Afrique du Sud alors que la gâchette (détente) est le Cameroun situé au fond du Golfe de Guinée dans ses frontières maritimes. De cette lecture de la position stratégique du pays, on peut déduire que ce dernier peut détruire ou préserver la paix de l’Afrique ; d’où son importance pour le devenir de ce continent.

Si l’expression « Afrique en miniature » implique que toute l’Afrique est réunie en un seul pays, alors le Cameroun est représentatif de l’Afrique et peut à ce titre porter le fardeau de l’Afrique devant Dieu dans l’intercession.

S’agissant des bénédictions, nous devons louer le Seigneur pour toutes les bénédictions qu’il a accordées au Cameroun et prier que le pays soit une source de bénédictions pour tous les pays et tous les peuples d’Afrique.

Parce qu’il regroupe tous les peuples d’Afrique qui s’y sont installés avec leurs rites, leurs coutumes, leurs péchés et leurs malédictions, il importe que le Cameroun soit purifié de tous les péchés de l’Afrique et qu’il soit recouvert du sang de Jésus-Christ. Faisons une prière prophétique : que la guérison du Cameroun soit celle de l’Afrique toute entière, son pardon celui de l’Afrique, sa restauration politique, économique, sociale et culturelle celle de tout le continent.

Il s’agit aussi de révoquer toutes les malédictions du continent ayant pour origine le Cameroun et d’expulser les esprits mauvais présents dans ce pays de part sa nature d’Afrique en miniature (esprit de cruauté, cupidité, orgueil, corruption, vagabondage sexuel et spirituel…).