Selon le rapport final d’observation des élections camerounaises de 1997 produit par le Service Œcuménique pour la Paix, une constance a marqué le comportement de l’administration de bout en bout : l’absence de neutralité. « Tous les représentants de l’administration qui ont joué un rôle quelconque dans le déroulement du scrutin étaient, à quelques exceptions près, totalement acquis à la cause du RDPC ».
Une autre technique de fraude consiste, pour l’administration, à utiliser le pouvoir du décret, pour allouer la majorité des circonscriptions dans les zones favorables au parti politique au pouvoir ; ce dans l’optique de compenser celles qui leur seront hostiles. Elle consiste également à créer de nouvelles circonscriptions électorales presqu’à la veille des élections. Ce fut le cas en 2007. 60 nouvelles circonscriptions avaient été créées à moins d’un mois des élections législatives et municipales.
- Prions pour la neutralité de l’administration, des forces de l’ordre et des chefs traditionnels.
- Prions que l’administration, ELECAM, les forces de l’ordre et les chefs traditionnels soient objectifs et intègres :
- Qu’ils n’excluent pas illégalement des représentants de partis d’opposition des bureaux de vote.
- Qu’ils prennent des dispositions pour empêcher des charters, afin de limiter la possibilité pour les militants des partis politiques à voter dans plusieurs localités ou dans plusieurs bureaux de vote.
- Qu’ils protègent les électeurs de toute forme d’intimidation et/ou de corruption.
- Qu’ils ne créent pas des bureaux de vote fictifs.